Le poseur que Goethe n'était peut-être pas naturellement, mais que ses admirateurs ont fait de lui en l'admirant trop, cachait soigneusement le creux de son être sous l'air olympien, comme Talleyrand, qui n'était pas moins creux, cachait le sien sous sa pose indolente et railleuse de grand seigneur blasé et qui en avait vu bien d'autres...
Il y a, en effet, beaucoup de ressemblance entre Goethe et Talleyrand, ces deux âmes de princes! Goethe est un Talleyrand littéraire, monté sur cravate aussi comme Talleyrand. Seulement, s'il avait la fameuse cravate qui faisait dix-huit tours, il n'avair pas de Talleyrand l'impertinence du port de tête et cet oeil fascinateur, a moitié clos, de la vipère languissante, parce que ce sont là des choses spontanées et naturelles que Talleyrand avait, -des dons de Dieu ou du diable!- et que rien n'est spontané et naturel dans Goethe, cet acteur d'opéra, toujours devant une glace, et don la pensée fixe fut, toute sa vie, d'ajouter à son education première et à ses effets de renommée.
Barbey d'Aurevilly. Goethe et Diderot. París: Lemerre, 1913. P. 60-61
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lunes, 24 de febrero de 2020
viernes, 14 de febrero de 2020
Un jour de lueur
Un jour de lueur, M. Sainte-Beuve appela Goethe un Talleyrand littéraire, et il se repent maintenant de cette idée juste. La chassie de l'admiration a bouché ses yeux à tout éclair. Mais, alors, il avait raison. Oui! un faux air de Talleyrand jusque dans la pensée, voilà le trait caractéristique de cette physionomie de Goethe, lequel a eu plus de bonheur par ses défauts que par ses qualités, comme il arrive toujours, du reste.
Barbey d'Aurevilly. Goethe et Diderot. París: Lemerre, 1913. P.274
Barbey d'Aurevilly. Goethe et Diderot. París: Lemerre, 1913. P.274
viernes, 7 de febrero de 2020
Sainte-Beuve n'aimait pas la discussion
Sainte-Beuve n'aimait pas la discussion, qui lui faisait rougir les oreilles et bégayer sa langue pointue, de colère de contrarieté... Dans ces avalanches du verbe de Diderot, le pauvre Sainte-Beuve n'aurait trouvé ni la place ni le temps de glisser une de ses anecdotes ou un de ses aperçus, qu'on n'aperçoit plus à quatre pas, tant ils sont fins. Diderot aurait trop rappelé Cousin à Sainte-Beuve, Cousin qu'il admirait respectueusement, mais à distance, craintif comme un lièvre devant ce bombardant philosophe.
Barbey d'Aurevilly. Goethe et Diderot. París: Lemerre, 1913. P. 116
Barbey d'Aurevilly. Goethe et Diderot. París: Lemerre, 1913. P. 116
jueves, 11 de abril de 2019
Man wird sich öfters nicht enthalten können
Man wird sich öfters nicht enthalten können, die Worte Physiognomie,
Physiognomik in einem ganz weiten Sinne zu brauchen. Diese Wissenschaft
schließt vom Äußern aufs Innere. Aber was ist das Äußere am Menschen?
Wahrlich nicht seine nackte Gestalt, unbedachte Gebärden, die seine
innern Kräfte und deren Spiel bezeichnen! Stand, Gewohnheit,
Besitztümer, Kleider, alles modifiziert, alles verhüllt ihn. Durch alle
diese Hüllen bis auf sein Innerstes zu dringen, selbst in diesen fremden
Bestimmungen feste Punkte zu finden, von denen sich auf sein Wesen
sicher schließen läßt, scheint äußerst schwer, ja unmöglich zu sein. Nur
getrost! Was den Menschen umgibt, wirkt nicht allein auf ihn, er wirkt
auch wieder zurück auf selbiges, und indem er sich modifizieren läßt,
modifiziert er wieder rings um sich her. So lassen Kleider und Hausrat
eines Mannes sicher auf dessen Charakter schließen. Die Natur bildet den
Menschen, er bildet sich um, und diese Umbildung ist doch wieder
natürlich; er, der sich in die große weite Welt gesetzt sieht, umzäunt,
ummauert sich eine kleine drein, und staffiert sie aus nach seinem
Bilde.
Goethe. Anteil an Lavaters Physiognomischen Fragmenten.
Goethe. Anteil an Lavaters Physiognomischen Fragmenten.
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