Sainte-Beuve n'aimait pas la discussion, qui lui faisait rougir les oreilles et bégayer sa langue pointue, de colère de contrarieté... Dans ces avalanches du verbe de Diderot, le pauvre Sainte-Beuve n'aurait trouvé ni la place ni le temps de glisser une de ses anecdotes ou un de ses aperçus, qu'on n'aperçoit plus à quatre pas, tant ils sont fins. Diderot aurait trop rappelé Cousin à Sainte-Beuve, Cousin qu'il admirait respectueusement, mais à distance, craintif comme un lièvre devant ce bombardant philosophe.
Barbey d'Aurevilly. Goethe et Diderot. París: Lemerre, 1913. P. 116
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